COMMUNIQUE :
Paris, le 27 juin 2005
Election présidentielle en Iran
Après une
longue période de supposition sur la soi-disant neuvième élection
présidentielle en Iran, il a été finalement annoncé, le 25 juin
dernier, que Mahmoud AHMADINEJAD, maire de la ville de Téhéran, a
été élu à la présidence de la République Islamique d’Iran avec près
de 17 millions de voix au second tour, surpassant du même coup, son
adversaire, M. RAFSANDJANI. Il s’agit d’un résultat en complète
contradiction avec les sondages, qui le plaçait en dernière position
parmi les huit candidats, lors du premier tour.En effet, au premier
tour, il obtenait près de 5 millions de voix. Mais, au deuxième
tour, il triple son score, totalisant plus de 17 millions de
voix !!!
Ainsi, le
plus extrémiste de la tendance conservatrice est sortie vainqueur
des urnes par le biais de dépenses de sommes astronomiques et
illégales, de l’influence et de l’intervention du fils du Guide
Suprême, l’ayatollah Ali Khamenei, des bassidjis et des forces
militaires…… dans l’élection ainsi que des falsifications et des
tricheries dont l’Iran en est maître absolu. D’après l’agence Ilna
(agence estudiantine iranienne), Mahmoud AHMADINEJAD, à l’annonce de
sa victoire aurait dit, lors d’une prise de parole, que « nous avons
la mission d’œuvrer pour l’extension de la révolution islamique dans
le monde entier ».
Totalement
et servilement inféodée au principe de la prééminence de
velayet-faghih, non seulement, il est élu par une mascarade
d’élection, mais il est surtout impliqué dans le complot terroriste
aboutissant à l’assassinat de Dr. Abdul Rahman GHASSEMLOU, ancien
secrétaire général de notre parti, de son collaborateur Abdullah
GHADERI AZAR, membre du Comité Central de notre parti et d’un kurde
irakien de nationalité autrichienne, FADHEL Rassoul. Ce triple
assassinat eut lieu le 13 juillet 1989 à Vienne lors d’une réunion
avec les émissaires du gouvernement iranien, venus de Téhéran pour
parler de la « paix » et trouver une solution « pacifique » à la
question kurde en Iran. Un témoin, intitulé témoin « D », a
récemment avoué auprès de Messieurs BANISADR, et Peter PILTZ, député
du Parlement autrichien, que deux équipes avaient été prévues pour
cet assassinat : Mahmoud AHMADINEJAD avait la responsabilité
d’établir le contact entre le groupe qui devait mener les soi-disant
pourparlers et celui qui devait commettre l’assassinat. Par
ailleurs, il faisait partie d’un deuxième groupe terroriste dans
lequel il était chargé de fournir les armes nécessaires pour
l’accomplissement de cette sale besogne.
Il est à
préciser que la participation de Mahmoud AHMADINEJAD à ces triples
assassinats ne constitue pas sa seule implication dans des actions
criminelles. Il est aussi accusé d’avoir commis d’autres crimes,
surtout lorsqu’il occupait des fonctions militaires et étatiques
dans l’ouest du pays.
Une telle
personne, figure du terrorisme et du crime ne peut pas, en tant que
président, représenter la population iranienne et doit, au
contraire, être poursuivi et jugé devant un tribunal équitable et
impartial. Aussi, nous considérons que l’établissement et la
continuité des relations internationales de l’Iran, à travers un tel
individu, est non seulement contraires aux usages internationaux
mais aussi un encouragement au terrorisme et à l’oppression contre
la population iranienne dans son ensemble.
Parti Démocratique
du Kurdistan d’Iran
Bureau des
Relations Internationales